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Réinventer le travail sans emploi

 — 1 février 2017
Depuis vingt ans, les politiques ne parviennent plus à endiguer le chômage de masse. Les machines "intelligentes", plus fiables et moins coûteuses que les humains, sont en passe de nous remplacer tandis que l'essor des algorithmes contribue à l'automatisation croissante du travail. La prochaine cible de cette quatrième révolution industrielle : les cols-blancs, le coeur de la classe moyenne, en France comme partout ailleurs dans le monde. À la marge, du côté de la société civile, les idées et les initiatives se multiplient pour tenter de faire face à cette disparition du plein-emploi.

Alors que le chômage total touche environ 10 % de la population dite active, des études annoncent que le développement des technologies numériques et l’automatisation pourrait réduire, à terme, le besoin de travail de 40 à 50 %. Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi évoque, quant à lui, un impact plus limité, de l’ordre de 10 %.
Alors que le populisme gronde, la prudence reste de mise avec les extrapolations chiffrées, même si l’automatisation détruit des postes à faible valeur ajoutée. Aujourd’hui, après avoir rejeté la dérégulation financière qu’ils promouvaient ardemment avant la crise, de nombreux économistes se mettent à accuser la mondialisation de tous nos maux alors qu’ils en avaient fait l’intense promotion.
Le monde du travail traverse un processus de changement majeur. En imaginant le travail au-delà de l’emploi, Ariel KYROU nous propose quelques pistes de réflexion que nous soumettons à votre sagacité.

Autres éclairages

Le travail a-t-il un avenir ?
L’automatisation du travail, objet d'angoisses et de fantasmes, oppose deux camps. D'un côté, les techno-pessimistes, pour qui un futur sans travail plongerait l’humanité dans une guerre civile mondiale entre une élite de rentiers possesseurs de machines et d’algorithmes et la majorité de l’humanité, condamnée au chômage technologique et à l’inutilité sociale. D’un autre côté, on trouve les techno-optimistes, pour qui le rêve anti-capitaliste d’un monde d’abondance et sans travail est enfin à la portée de la main. Aaron Benanav, auteur d'Automation and the Future of Work n’est ni technophile, ni technophobe, pour lui la source du chômage et du sous-emploi chronique n’est pas technologique, mais économique. Il faut la chercher dans la stagnation séculaire de l’économie.
Le Grand Continent
 — novembre 2020
Robots, vers la fin du travail ?
Cinq scénarios pour les futurs du travail dans le contexte de la quatrième révolution industrielle
Paris School of Economics
 — avril 2017
Le travail en 2053
Avec l’allongement de l’espérance de vie, en 2053, les individus travaillent plus longtemps mais sur plusieurs périodes courtes. Le rapport entre vie privée et vie au travail est désormais favorable à la première. Et l’enjeu est bien encore celui du sens à donner au travail.
ANACT
 — novembre 2013
The Future of Jobs Report 2020
La récession et l'automatisation modifient l'avenir du travail, mais de nouveaux postes sont à venir, selon le dernier rapport du Forum Économique Mondial
Forum Économique Mondial
 — octobre 2020
Un monde sans travail
Depuis vingt ans, les politiques ne parviennent plus à endiguer le chômage de masse. Les machines "intelligentes", plus fiables et moins coûteuses que les humains, sont en passe de nous remplacer tandis que l'essor des algorithmes contribue à l'automatisation croissante du travail. La prochaine cible de cette quatrième révolution industrielle : les cols-blancs, le coeur de la classe moyenne, en France comme partout ailleurs dans le monde. À la marge, du côté de la société civile, les idées et les initiatives se multiplient pour tenter de faire face à cette disparition du plein-emploi.
Philippe Borel
 — janvier 2017