Futurons

Login et outils

Essais

Corps vivant, corps fragile

Auteurs multiples
 — Interzone
 (2016)
Nous aimons le corps vivant, là où il s'exprime : dans sa fragilité tremblante

Nous aimons le corps malade. Nous aimons les cicatrices et les morsures laissées sur la peau par les blessures. Nous aimons le vieux corps, marqué par le temps, ridé par le soleil, plein de souvenirs. Nous aimons le corps lent. Nous aimons l’imperfection et le déséquilibre, la lèvre ouverte, l’œil qui voit à peine, la main qui a du mal à saisir l’objet, le pénis flasque, la jambe qui est plus courte que l’autre, la colonne vertébrale qui ne peut pas se redresser. Nous aimons le vrai corps, fragile et vulnérable, et non le corps idéal et tyrannique de la norme. Nous aimons le corps poétique, car le langage n’est qu’un des organes abstraits du corps vivant. Et nous aimons le corps dans toutes ses dimensions organiques et inorganiques. Le langage et la technologie sont des organes collectifs et politisés. Comme tous les autres organes du corps, ils nous ont été volés. Nous ne savons presque rien sur le corps vivant. Il faut donc l’aimer là où il s’exprime : dans sa fragilité tremblante.

Biotechnologies
 (22)
Comportements individuels
 (21)
Corps
 (3)
Genre
 (7)
Identités
 (5)
Législation
 (21)
Médecine
 (5)
Mouvement
 (3)
Mouvements sociaux
 (14)
Philosophie
 (2)
Polyamours
 (1)
Queer
 (2)
Relations amoureuses
 (6)
Relations sociales
 (37)
Transgenre
 (1)

Autres Fragments

Essais
Traversé de multiples courants, désirs, frontières et injonctions, le corps humain est protéiforme. C’est ainsi qu’il faut l’envisager
Interzone
 — 2016