Aller par les degrés : ne plus séparer, ne plus savoir, se laisser replacer dans le processus de la marche, retrouver le simple cheminement de la phénoménologie du souffle : l’exode qui est la méthode de l’esprit. Pratiquer à nouveau l’incessant « va-et-vient », l’indémêlable tissage qui se noue secrètement entre ce que l’on a toujours nommé un peu trop vite le corps – et ce que l’on nomme un peu trop vite l’esprit. Ne plus laisser les mots trop séparer les choses… Marche après marche, parvenir à ne plus opposer le spirituel au charnel, le matériel à l’immatériel, l’esprit au souffle – et même (et surtout !) ne plus opposer le langage à la matière : ils sont du même tissu. Il y a une syntaxe des choses : la matière est structurée comme un langage.