65% des Britanniques âgées de 16 à 25 ans éprouvent une gêne à prononcer le mot «vagin», 40% d’entre elles préférant éviter le sujet ou avoir recours à des noms de codes, dévoilait en 2014 une campagne de sensibilisation aux cancers gynécologiques. Le taux de mortalité de ces derniers, 40%, pourrait être nettement réduit si ce tabou volait en éclats. De ce constat alarmant –parmi d’autres– a germé l’idée d’un Musée du vagin, soutenu par le Collège Royal d’Obstétrique et de Gynécologie.
Florence Schechter, sa fondatrice, en a fait un lieu consacré à «combattre le mystère, les stigmates ou les idées reçues liées à l’anatomie féminine, mettant en lumière d’autre problèmes majeurs comme la santé mentale, l’image corporelle, l’inclusivité, le consentement, les mutilations génitales, etc.».
Après des débuts prometteurs, la pandémie a forcé sa fermeture temporaire au moment où s’achevait sa première exposition, Vagina Myths and How To Fight Them. Grâce à la mobilisation d’une soixantaine d’artistes, une vente aux enchères a permis au musée de réunir les fonds nécessaires à sa réouverture le 3 octobre.
Mais pour combien de temps? Car le musée, trop récent, ne peut bénéficier des aides mises en place par le gouvernement et dépend entièrement de soutiens privés.