Aujourd’hui, les reportages et articles sur des humains ayant des relations amoureuses ou sexuelles avec des robots, des hologrammes ou des intelligences artificielles sont légion, entraînant des réactions parfois violentes. Les rapports amoureux ou sexuels entre humains et machines ont également alimenté ces derniers mois nombre de scénarios de films et de séries de SF ou d’anticipation, qu’il s’agisse de tomber amoureux d’un operating system comme dans le film Her, de coucher en réalité virtuelle (Black Mirror) ou plutôt avec un robot d’apparence humaine (Ex Machina).
Toutes ces pratiques ont un nom : la digisexualité. Le terme a été popularisé en 2017, suite à un article scientifique de Neil McArthur, professeur de philosophie à l’université du Manitoba, et Markie L.C Twist, sexologue et éducatrice. La digisexualité a une définition simple, comme nous l’explique Neil McArthur : « En tant qu’identité, ce sont des personnes qui pensent que les technologies sont nécessaire à leurs expériences sexuelles. » Un terme dont l’usage devrait devenir de plus en plus fréquent dans les années à venir, selon les deux chercheurs.