La Suède veut se servir de cette cryptomonnaie pour simuler les activités bancaires quotidiennes comme les paiements, les dépôts et les retraits, à partir d’un portefeuille numérique. La Riksbank précise que : « l’objectif de ce projet est de montrer comment une couronne électronique pourrait être utilisée par le grand public ».
Les monnaies numériques émises par les banques centrales sont au cœur d’un projet qui uni la Grande-Bretagne, le Japon, la Suède et la Suisse. Ils se sont réunis en janvier pour évaluer l’opportunité d’émettre de telles monnaies. La Suède tient à rassurer ses habitants : il ne s’agit pas d’une cryptomonnaie décentralisée comme le bitcoin et régie par des communautés en ligne.
Au contraire, cette monnaie est émise de manière traditionnelle par la banque centrale, sous forme purement numérique. Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada et, depuis 2013, gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre, estime que cette voie technologique pourrait être une solution pour contrecarrer la puissance du dollar.
De son côté, la Suède part du constat que l’utilisation des espèces est en très forte diminution. Avec l’arrivée prévue de la Libra de Facebook, la Riksbank s’est penchée sur la question d’une monnaie numérique souveraine. Pourquoi les pays ne pourraient-ils pas émettre leur propre monnaie numérique ? La banque centrale suédoise explique sur son site internet que le fait d’effectuer des paiements en couronnes électroniques sera « aussi facile qu’envoyer un message ».
Pour le moment il ne s’agit que d’un test. La Riskbank n’a pas encore pris sa décision finale sur l’émission de cette couronne électronique. Si la monnaie numérique venait à voir le jour, les suédois pourraient être amenés à détenir de l’argent sur un compte de la banque centrale, ce qui remettrait en cause la distinction entre les banques centrales et les banques traditionnelles. Le test se terminera en 2021.