C’est une lueur d’espoir dans un ciel obscurci par les catastrophes climatiques. Pour la première fois, mardi 22 septembre, la Chine s’est fixé un objectif de neutralité carbone, à l’horizon 2060. L’annonce en a été faite par le président Xi Jinping, lors de son intervention, par visioconférence, au cours de la 75e session de l’Assembée générale des Nations unies (ONU). Le premier pollueur mondial, responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, s’engage également à atteindre un pic de ses rejets de CO2 avant 2030 – et non plus « autour » de 2030, comme indiqué lors de son précédent plan climat.
L’annonce a surpris. Ne serait-ce que parce que la Chine continue de construire de nombreuses centrales au charbon. Néanmoins, il est évident que la question climatique préoccupe les dirigeants chinois. Xi Jinping parle fréquemment de « civilisation écologique ». Il exerce régulièrement une forte pression sur les dirigeants locaux sur ce thème. Les observateurs sont divisés. Certains n’y voient qu’une simple rhétorique sans effet, d’autres sont au contraire convaincus que la Chine veut également prendre le leadership international sur les questions environnementales, notamment pour favoriser ses industries innovantes.