L’objectif de « lundi vert » est d’initier une dynamique de végétalisation alimentaire. Cet objectif est compatible avec celui proposé par la Convention citoyenne pour le climat de réduire de 20 % la consommation de viande et de produits laitiers d’ici à 2030.
Dans un contexte où les politiques environnementales se sont largement concentrées sur les transports, « lundi vert » offre une opportunité pour réfléchir sur l’impact écologique de notre alimentation.
La deuxième campagne « lundi vert » a pour thème les légumineuses. La consommation de ces dernières a fortement baissé en France depuis un siècle, et est aujourd’hui une des plus faible au monde.
Le « scénario lundi vert » étudié correspond à une diminution de la consommation de viande et de poisson de 15 % (soit l’équivalent d’une journée végétarienne par semaine), remplacé par des légumineuses de manière à maintenir constant le niveau de calories. En utilisant les données de l’Anses, le volume de viande ingéré quotidiennement en moyenne par chaque Français (hors volaille) passerait ainsi de 47 à 40 grammes et celle de volaille de 26 à 22 grammes. Le scénario « lundi vert » conduirait alors à tripler la place des légumineuses dans notre alimentation.
Quel est l’impact du scénario « lundi vert » sur les émissions de gaz à effet de serre ? Selon l’étude la plus complète sur l’empreinte écologique des aliments publiée dans Science, la viande de bœuf dégage par calorie ou par protéine plus de 50 fois plus que les légumineuses, et celle de porc environ 5 fois plus.
En calculant l’impact carbone à partir des données sur l’alimentation de l’Ademe, le scénario « lundi vert » permettrait ainsi d’économiser environ 100 kg d’équivalent CO2 (CO2e) par personne par an.