C’est une victoire pour l’ubérisation. Mardi 3 novembre, quatre entreprises majeures de l’économie des plates-formes, dont les géants du VTC Uber et Lyft, ont vu leur référendum – la « proposition 22 » – approuvé à 58 % par les électeurs californiens. La « prop 22 » demandait que les chauffeurs et livreurs liés à ces entreprises demeurent des travailleurs indépendants et ne soient donc pas considérés comme salariés, alors qu’une loi récente de l’Etat de Californie régulant ce que les Américains appellent la gig economy (« l’économie des petits boulots ») imposait leur embauche.
L’événement est crucial pour les sociétés concernées (Uber, Lyft et les plates-formes de livraison DoorDash et Instacart), qui, dans cette bataille électorale les opposant à des syndicats de chauffeurs du cru, ne jouaient pas moins que la pérennité de leur modèle. Uber et Lyft ont vu la valeur de leurs actions monter en flèche (+ 11 % et + 13 %) à l’ouverture de la Bourse américaine.