Si les États-Unis remplaçaient 25 % de leur parc automobile fonctionnant aux énergies fossiles par des voitures électriques, ils économiseraient quelques 17 milliards de dollars par an, en dégâts évités liés à la pollution de l’air et au changement climatique. Mieux : si c’était 75 % des voitures qui étaient ainsi électrifiées, l’économie serait de 70 milliards de dollars par an. Des milliers de morts annuels seraient également évités.
Ce sont les chiffres que donnent des chercheurs de la Northwestern University de Chicago, aux États-Unis, dans une étude publiée le 13 août dans le revue GeoHealth.
En prenant également comme référence les sources de production d’électricité du pays cette même année, un parc automobile à 25 % électrique, même avec des sources de recharge des batteries en partie carbonées, permettrait d’économiser 250 millions de tonnes de CO2 par an, assurent-ils. Et jusqu’à 767 millions de tonnes dans le scénario d’un remplacement de 75 % des voitures.
C’est loin d’être négligeable : les émissions totales de gaz à effet de serre des États-Unis étaient de 6,7 milliards de tonne équivalent CO2 en 2018, d’après le gouvernement américain. Or, le secteur des transports représente 29 % des émissions totales du pays, rappellent les chercheurs dans leur étude, dont 60 % proviennent des véhicules légers.
Ces scénarios, « qui assument un remplacement instantané des véhicules légers conventionnels par des voitures électriques, ne prétendent pas simuler la dynamique de l’adoption des voitures électriques [telle qu’elle se passe] dans le monde réel », précisent les auteurs. L’idée est plutôt de mesurer l’impact potentiel théorique qu’aurait une transition massive vers des véhicules électriques.
Les chercheurs n’esquivent pas non plus les débats sur la pollution générée par les voitures électriques, notamment lors de la production des batteries. Mais, « à partir des études passées, nous nous attendons à ce que la prise en compte des émissions liées à la production des batteries réduise les bénéfices en termes de réduction de CO2 de 5 % ou moins », affirment-ils.