Les statistiques de la propagation du coronavirus ne sont pas bonnes. Actualisées lors d’un point d’étape le 7 septembre, elles montrent une hausse des cas confirmés, des décès et des nouvelles hospitalisations. Et il y a désormais une majorité — 68 — de départements en situation de vulnérabilité modérée ou élevée. La situation est telle d’ailleurs que le traçage des contacts par téléphone commence à atteindre ses limites.
De quoi relancer l’intérêt de StopCovid, l’application franco-française de traçage des contacts ? C’est en tout cas dans cette direction que s’est placé Olivier Véran, le ministre de la Santé et des Solidarités, ce mardi 8 septembre, lors d’une interview accordée à France Inter : « Il est essentiel [de l’utiliser], ce n’est pas trop tard, au contraire, vous aurez les informations encore plus tôt », a argué le ministre.
Olivier Véran s’étonne de la défiance ou du désintérêt de la population sur le sujet, à la différence de l’Allemagne, alors même que la CNIL a fait savoir début septembre que les griefs qu’elle reprochait à StopCovid (utilisation d’un captcha étranger, absence de pré-filtrage des cas contacts avant l’envoi des données au serveur central, insuffisance de la documentation liée au RGPD ou encore circulation de trop vieilles versions de l’application) ont été réglés.
Outre-Rhin, l’application locale de StopCovid — Corona-Warn-App — a été téléchargée par plus de 17 millions de personnes, selon Léa Salamé, qui interrogeait Olivier Véran, contre 2 millions et demi dans l’Hexagone (selon des chiffres datant de la fin juillet) — un écart important, qu’il faut pourtant nuancer par le fait que le compteur des téléchargements de l’application ne dit rien sur l’utilisation au jour le jour de l’application.