Intérimaires, autoentrepreneurs, travailleurs au noir, étudiants, seniors, retraités… Un tout nouveau public peu familiarisé avec le système des aides sociales risque, à cause de la crise sanitaire, de basculer de la précarité vers la pauvreté.
La perte d’emploi est le premier facteur de paupérisation. Dans sa dernière publication, jeudi 1er octobre, la direction des études et des statistiques du ministère du travail (Dares) dénombre 65 000 ruptures de contrats de travail annoncées par les entreprises depuis le début du mois de mars, soit trois fois plus qu’en 2019, sur la même période (19 241).
S’y ajoutent les 151 000 emplois détruits dans l’Intérim, en un an, selon Prism’emploi, fédération des professionnels de l’intérim. Des missions qui s’arrêtent du jour au lendemain, des CDD non renouvelés, des embauches reportées nourrissent le flux de ces nouveaux publics vers les guichets des services sociaux.
Mais la crise économique fragilise aussi nombre de petits entrepreneurs, aujourd’hui au bord de la faillite. Les petits boulots et l’économie informelle ont disparu avec le confinement. Et jeunes et retraités ne sont pas épargnés.