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Une exploitation bio détruite au glyphosate dans les Bouches-du-Rhône

 — 14 août 2020
Intoxiqué, l’exploitant, qui avait consommé sa production, a dû être hospitalisé. Son épouse et lui ont porté plainte. Les agriculteurs voisins sont montrés du doigt.

Saccagée. C’est ainsi que Tristan Arlaud, agriculteur bio établi dans le sud-est de la France, retrouve sa production, le 8 juillet dernier. Les serres des Jardins de paradis, au Puy-Sainte-Réparade, dans les Bouches-du-Rhône, ont été lacérées, cisaillées… Les poivrons, tomates ou courgettes sont complètement dévastés.

Avec sa femme, l’agriculteur décide de porter plainte. Quasiment la routine pour ce couple, victime d’actes malveillants sur leur propriété agricole depuis 2016. « Depuis quatre ans, leurs plaintes pour atteintes à des biens sont classées sans suite », affirme MQuentin Motemps, leur avocat. Après cette énième plainte, Tristan Arlaud continue à travailler et à consommer sa propre production.

Mais quelques jours plus tard, l’agriculteur doit être hospitalisé en urgence. Fiévreux, il est aussi victime de vomissements et atteint de diarrhées. Il perd sept kilos en quatre jours. Son état le résout à faire des tests : il a été victime d’une intoxication au glyphosate. L’herbicide a été pulvérisé sur ses cultures bio. Les voilà inexploitables, et surtout toxiques, impropres à la consommation en label bio. Six serres sur neuf ont été aspergées, le manque à gagner s’élève à 35 000 euros. « Ces serres-là, je ne peux plus les mettre en culture pendant deux ans », se lamente Oriane Arlaud, l’épouse de Tristan.

Thèmes : Agriculture, Démocratie  
Mots-clés : Polarisation

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